Le chat sauvage ou le chat forestier

Le chat sauvage ou le chat forestier

De son nom scientifique Felis silvestris silvestris, le chat sauvage peut être facilement confondu au chat tigré que l’on rencontre dans les foyers humains comme étant un animal de compagnie. Mais lorsqu’on le regarde de plus près, l’on se rend compte qu’il existe des différences tant physiques que comportementales. Il est plus agressif et plus imposant que le chat domestique. Vous ne devez jamais confondre le chat sauvage avec un chat tigré abandonné.

>> Pour tout savoir sur le Maine Coon cliquez ici

Les caractéristiques du chat sauvage

Il a une morphologie différente du chat tigré présent dans les maisons. Sa taille varie généralement de 50 cm à 80 cm. Il peut atteindre un poids de 8 kg. Le chat sauvage dispose d’un pelage tigré et épais qui ne contient aucune tâche. Sa queue a une forme cylindrique. Elle est touffue et tigrée. On y retrouve quatre anneaux de couleur noire. On remarque aussi sur son pelage un trait de couleur noire qui longe le cou de l’animal jusqu’à sa queue. Dans la période estivale, le chat sauvage subit une mue printanière et sa fourrure devient plus fine. 

En se concentrant sur son visage, l’on remarque qu’il possède des oreilles triangulaires à l’instar du chat domestique. Quant à ses yeux, ils sont de couleur jaune. Son museau est rose tandis que ses moustaches sont de couleur blanche. Sa dentition est digne d’un carnivore et il possède 30 quenottes.

Parlant de ses pattes, elles sont courtes en considérant sa hauteur comprise entre 35 cm et 40 cm. Les empreintes du chat domestique sont plus petites que celles du chat sauvage. De plus, en regardant de plus près l’une de ses empreintes, l’on remarque que le chat sauvage dispose de 5 doigts dont une en arrière et quatre en avant. Ses griffes sont rétractiles et l’on note aussi la présence de coussinets plantaires.

À l’instar du chat domestique, le chat forestier ronronne et miaule. Sa vie crépusculaire est favorisée par sa vue excellente en lumière tamisée.

Un chat domestique peut retourner à la vie sauvage. Dans ce cas, on parle de chat « haret ». Il est possible, dans les bois, qu’un chat sauvage s’accouple avec un chat domestique. Ils donnent naissance à des chats « métis ». Cette situation ne garantit pas la pérennité de la vie des chats sauvage. 

Timide, le chat forestier peut être facilement effrayé. Lorsqu’il pense être en danger, il dresse ses poils de son dos et il fait du bruit.

Souvent, il somnole ou dort sur une branche ou par terre dans la journée. Cependant, à partir du crépuscule, on le voit très actif et c’est aussi durant cette période que sa vue est la meilleure. Les chats sauvages peuvent vivre pendant 10 ans.

Comment se reproduit le chat sauvage

Après la période hivernale, ils s’accouplent. La femelle met bas par portée annuelle 2 à 6 chatons dont elle prend soin seule à l’aide de ses 8 mamelles. Les chatons viennent au monde aveugle et doivent attendre environ dix jours avant de percevoir les premiers rayons de soleil. Le temps de gestation est compris entre 60 et 65 jours. Ils vivent avec leur mère pendant une période de 5 mois pour apprendre à manger et à chasser. Ensuite, les mâles atteignent la maturité sexuelle à 1 an et les femelles en moins d’un an. Toutefois, il est à préciser que la femelle peut avoir deux portées : l’une au printemps et la seconde en été.

Où vit le chat forestier?

On le retrouve principalement dans les forêts composées de beaucoup de feuilles. Il se déplace beaucoup dans des diverses zones ne dépassant pas une attitude de 1000 mètres (zones de landes, clairières, marécages…) pour chasser. Les mâles, dans leur déplacement, couvrent une plus grande distance (3 km²) que les femelles (2 km²). Ces dernières doivent s’occuper de leurs progénitures. Les mâles ont tendance aussi à se balader sur le territoire des femelles. Ils ont naturellement tendance à marquer leur territoire par des crottes, de l’urine et plusieurs types de sécrétions provenant de l’anus, des lèvres, de la peau et autres. Ils défendent leur territoire contre toute intrusion. Leur habitat se résume souvent à une cavité dans la roche, un terrier abandonné, un trou dans un arbre…

L’alimentation du chat forestier

Le chat sauvage ou forestier se nourrit principalement de petits rongeurs (des jeunes lapereaux, des écureuils, des mulots…), mais aussi de grenouilles, de lézards, de poissons ou d’insectes, s’il a véritablement faim. C’est ce qui le pousse à choisir un territoire au détriment d’un autre. Il utilise les herbes pour empêcher la formation de touffes de poils dans son ventre.

Le chat sauvage est rare en France

On le retrouve facilement le chat sauvage en Europe de l’Est. En France, par contre, il est difficile de l’apercevoir, sauf au Nord Est de la France. En effet, la forêt est toujours présente dans cette région. Les forêts, leur lieu d’habitation en France, disparaissent ; ce qui traduit une baisse de la population de cette espèce.

L’accouplement entre le chat sauvage et le chat domestique fait également des dégâts. De plus, la chasse, les véhicules et les pièges constituent également des éléments qui agissent sur leur population. À cause de la neige, le chat peut aussi mourir.

Les chatons sont la proie de certains animaux comme l’aigle royal, le renard roux, et l’hermine.

Sur le plan de la santé, il a la même sensibilité face à certaines maladies (sida du chat, typhus, leucose féline…) que le chat domestique.

Les chats sauvages ont une peur naturelle de l’homme. Ainsi, ils ne s’approchent pas des habitations humaines. Les jardiniers peuvent effectuer leurs activités en toute quiétude.

En Europe, un ensemble de textes a été adopté pour protéger les chats sauvages. Ils sont donc inscrits sur l’annexe II de la convention de Berne qui défend qu’on le détruise, le mutile, le capture ou l’enlève, qu’on le perturbe volontairement, qu’on naturalise ou qu’on touche à son habitat naturel et sur l’annexe A du règlement 338/97 en rapport avec la protection de la faune et de la flore par la vérification de leur commerce. 

Le 23 avril 2007, le gouvernement français a mis en place une liste de mammifères terrestres protégés sur tout le territoire français. Ce texte vient renforcer le dispositif de sécurité du chat sauvage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *